Un voyage inédit sur les chemins des campagnes cubaines au côté des Repentistas, gardiens de vaches et « cow boys » du verbe. Qu’elle se nomme tonada ou controverse, cette improvisation reste l’une des expressions festive les plus riches du genre musical, le ‘punto’, à Cuba.
Après La Casa de la Trova, Emmanuelle Honorin et Cyrius retrouvent les chemins des campagnes cubaines à travers « ¡Repentistas! », un collectif de gardiens de vaches, et de verbes, poètes, souvent agriculteurs, héritiers directs des jongleurs et autres trouvères hispaniques qui ont essaimé en Amérique latine. Directement issue d’impressions et de collectages de voyages, leur musique est un hommage au monde paysan.
C’est une manière vivante de rappeler que, c’est grâce à un niveau culturel populaire exceptionnel et l’absence d’analphabétisme jusque dans les campagnes les plus reculées, que ce pays a pu préserver cet art unique du verbe, de la poésie et de la fête. Qu’elle se nomme tonada (mélodie) ou controversia (joute), cette improvisation qui s’ornemente toujours autour d’un cadre, d’une métrique précise a donné une des expressions ludique, festive et quasi spirituelle, les plus riches du genre à Cuba.
Leur travail musical forge un voyage inédit au sein de l’art historique du verbe : s’y retrouvent, ces stars locales nommées poetas ou repentistas, mais aussi des chanteurs de la rurale guajira, les instrumentistes qui les accompagnent avec leurs cordes et leurs zapateos, ou encore les ensembles ruraux du centre de l’île constitués en Septet, les Parrandas. Entre musique et agriculture, viande et poesie !
Avec :
Barbaro Garcia, Jorge Sosa / Fabian Delgado / La Parranda De Sancti Spiritu / La Parranda De Trinidad Luis Martins / Luis Martins, Raul Herrera Perez / Raul Herrera Perez / Roldan Quintero, Osdany Figueredo Torres / Trio Lamas De Sancti Spiritu
Collection VOX POPULI
« Aux antipodes des clichés tropicalistes associés à Cuba, le charme rustique du punto et de la decima n'avait jusqu'alors que rarement été aussi bien documenté. »
Yannis Ruel
« On pense à une veillée animée par des artistes qui seraient les voisins de ceux qui les écoutent, avec des chants d’amour, de détresse, des grivoiseries, des conversations flambées au rhum, une humilité lyrique, une folie bien tempérée et des voix théâtrales qui jaillissent au milieu des odeurs de cochon grillé. »
Francis Dordor
CD - AC 110 - 2005
Harmonia Mundi