« Aimez les chevaux, soignez –les,
Par eux l’honneur et par eux la beauté. »
(proverbe des Ouled Naîl)
Houria Aïchi est déjà connue du public français depuis ses débuts sur scène avec les « Chants de l’Aurès ». Chanteuse chaouïa des Aurès, région montagneuse chargée d’histoire et située à l’est de l’Algérie, elle s’est vite montrée soucieuse de faire bouger les formes traditionnelles tout en restant fidèle aux bases profondes de sa culture.
Grégory Dargent, jeune oudiste et compositeur de talent, associe dans ce projet les anciens et les modernes à travers le traitement d’archives sonore, la dynamique du rock, du jazz, des musiques méditerranéennes, autant de styles maîtrisés par les jeunes musiciens de l’Hijâz’Car.
Avec eux, Houria Aïchi célèbre l’universalité des règles de la chevalerie, de la bravoure, de l’amour, prônées par ces princes cavaliers, les Rayan el khil qui ont marqué son enfance. Elle nous fait découvrir la poésie des chants de son patrimoine à travers l'univers acoustique sculpté à leur gloire par Grégory Dargent.
Distribution :
Houria Aïchi : chant
Nicolas Beck : hajouj, tarhu
Grégory Dargent : guitare, oud, banjo
Fabien Guyot : zarb, daff, bendir, riqq
Etienne Gruel : zarb, derbouka, daff, cajón
Jean-Louis Marchand : clarinette
Collection VOX POPULI
« La chanteuse Houria Aïchi, elle, se souvient de ces mélodies exaltantes, soutenues par le son entêtant de la flûte gasba et des percussions intrépides qui ont animé les rêveries de son enfance. Martina A. Catella l'a aidée dans ce travail de résurrection. Son idée lumineuse fut de faire appel aux musiciens strasbourgeois surdoués d'Hijâz'Car. La copie n'intéresse que les faussaires et Grégory Dargent et ses rusés compères ont vite compris que l'essence de cette musique ne pouvait ressurgir qu'en débridant leur propre imaginaire autour d'une vision et d'émotions justes. Les arrangements qui se lovent autour de ces chants sublimes empruntent autant à l'univers chaouïa originel qu'aux sons et humeurs de notre époque lorsqu'elle refuse œillères et clivages. L'immense chanteuse kabyle a pu alors prendre un élan spectaculaire et, chantant mieux que jamais, nous entraîner dans son sillon étourdissant. »
« (...) Entre chants joyeux qu'illumine un sourire fugace et complaintes à la tristesse poignante, Houria Aïchi sait entretenir avec une grâce diffuse la tension d'un poème avec des moments endiablés. Surchauffe de la salle qui s'exécute face aux demandes de youyous. Et puis à la fin d'un morceau, elle éclate en sanglot, consumée par l'émotion et nous avec. Houria Aïchi en est là en cette mi-juillet venteuse et ensoleillée à Arles. »
CD - AC 126 - 2008
Harmonia Mundi