"Ivresses", un éloge du vin d’après les quatrains du poète persan Omar Khayyam (extraits du recueil les “Rubaiyat”)
"Ne perds rien des doux moments de notre vie, Ne pense pas au lendemain de cette nuit. Prends du vin, il faut saisir les doux moments de notre vie"
Ode au destin, au vin et à son extase, les « rubaiyat », les quatrains du poète, philosophe et astrologue persan Omar Khayyam embrassent la notion de « l’ivresse ». Le savant associe le nectar aux voluptés d’une vie entre « ivresse et saine raison ». Ses lignes décrivent un amoureux « ivre, fou, absorbé par le vin, couvert de déshonneur » et invitent à se libérer de la honte et profiter de la vie avec joie. Cette poésie a irrigué l’empire perse, puis le monde arabe avant de rejoindre l’occident à partir du 19ème siècle.
Créé dans le cadre du Festival d’Ile de France par Accords Croisés en octobre 2010 et joué à guichets fermés, « Ivresses », réunit pour la première fois l’iranien Alireza Ghorbani (chant persan) et la tunisienne Dorsaf Hamdani (chant arabe) et nous permet d’entendre cette poésie dans un dialogue entre monde arabe et monde persan.
Le pari pour ces deux vocalistes d’exception est de créer, à partir de traditions différentes, des nouvelles formes musicales porteuses d’émotions plus fortes.
Distribution :
Ali Reza Ghorbani : chant persan classique
Dorsaf Hamdani : chant arabe classique
Ali Ghamsary : composition, tar, divan
Sohrab Pournazeri : kamanche, tanbur
Hussein Zahawy : daf, darbouka, dayera
Keyvan Chemirani : zarb, udu, bendir
Sofiane Negra : oud
Collection VOX POPULI
« Ce n’est pas une surprise, les voix se mêlent à merveille, plus enivrantes que le plus subtil nectar. Les langues arabe et persane se rencontrent, s’affrontent, se confondent dans une folle émulsion. C’est beau, ça tient bien en bouche et c’est sacrément puissant. »
« On est emporté par le chatoiement raffiné des instruments et des voix, abasourdi par la beauté des chants arabe et persan louant les joies et les vertus de l’hédonisme et de l’ivresse. »
« Les cordes frottées du kamanche se glissent avec délice dans celles pincées de l’oud, la darbouka tunisienne s’immisce subtile dans les rythmes du zarb iranien. Et tous provoquent une extase sans interdit. »
CD - AC 142 - 2011
Harmonia Mundi